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8 janvier 2006 7 08 /01 /janvier /2006 17:59

PEUR ET RéPULSION à FES

 

J’apercevais l’entrée de l’Hôtel, pas grand monde; j’essayais de me détendre un peu avant de gérer avec le patron… un type bien cool d’une cinquantaine d’années chez qui j’avais déjà squatté, qui fumait comme un pompier, le shit posé sur l’étagère de l’accueil.

En me voyant rentrer il me dit : Tu as loupé ton ami, il est parti avant-hier… Je le savais, je l’avais eu au téléphone, ce que je voulais, c’est le bloc d’opium qu’il avait planqué dans la chambre… Je sentais un frisson me parcourir l’échine, déjà trois jours que j’avais plus rien. Derrière le patron il y avait les clés des chambres, dont la 12, ou était planqué le bitun; après les salamalèques de rigueur, je lui glisse : on pourrait pas avoir la chambre 12? Il me regarde et me répond : C’est pas possible, il me reste tout juste une petite chambre, demain, c’est l’anniversaire de Mohammed VI, il y a  plein de gens à Fes pour cette occasion et, c’est bien parce que c’est toi, je garde toujours une chambre pour les amis, sinon tu ne trouveras rien…

Désorienté je regarde ma copine, je récupère la clé de la chambre, on passe devant la 12, désespérément fermée. Une fois dans notre piaule, je décide de parer au plus pressé,  trouver de l’alcool pour ce soir, et on verra à se glisser le lendemain dans la 12, au pire on expliquera au patron que Riton nous a laissé un bloc de shit et on se démerdera quand les occupants dégageront en ville, ou quoi…

Le soir même, nous étions partis à nous promener dans la chaleur, nous avions récupéré une bouteille de whisky au liquide obscène et nous évitions les mioches au regard réprobateur qui essayaient malgré tout de nous  bronzer la tête. Je rigolais, la canine saillante, prêt à déraper ; je ne suis pas facile lorsque je suis en manque. Et c’est pas avec la colle qu’ils s’enfilaient entre les caisses de poisson qu’ils allaient me parler du Coran.

Ma copine a eu du mal a me ramener à l’hôtel malgré les bonnes raisons qu ‘elle me donnait : peut être que les occupants après s’être installés étaient partis en ville; avec un peu de chance en laissant la porte ouverte, au pire en laissant les clés au patron…

De retour à l’hôtel, personne à l’accueil, aucune clés et les couloirs plein de marocains fraîchement douchés déambulant entre les chambres, inquisiteurs face à notre désarroi et nos odeurs d’éthyles. Nous nous sommes rapidement planqués dans notre piaule sans demander notre reste.

La tête et le bide directement achevés par la mauvaise cuite, dès le lendemain midi je vais voir le patron, et je lui demande cash, si il  n’y aurait pas moyen que je me glisse dans la 12 rapidement à un moment ou à un autre. Evidemment il me demande pourquoi, et je lui explique :  Riton a planqué du shit dans la piaule et j’aimerais le récupérer rapidement pour le fumer avant de rentrer, on a plus trop de tunes et putain ce que j’ai mal à la tête… Où il est ? qu’il me dit, sur l’armoire que je lui glisse. Il ricane ; il y a déjà eu des gens avant… Je vais voir ce que je peux faire…

Après une bonne sieste, et de nouveau les crocs nous passons à l’accueil. Le patron nous interpelle, l’œil hilare, et nous dits… Ca va pas être possible, ce ne sont pas des clients comme les autres… Ils gardent leurs clés, et il y a toujours quelqu’un dans les chambres ; ce sont des flics en civil qui sont là pour l’anniversaire du Roi…

Putain et merde, le lendemain, dans l’avion en picolant ce putain de chiotte de mauvais alcool tout pourri, je me suis dit qu’il y en a plus d’un qu’allait se marrer.

 

 

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